Interludes

Voici quelques créations sonores réalisées pour la pièce que travaillent les 3° en option théâtre au collège René Cassin (Gond Pontouvre 16) ; chaque interlude précède une partie, introduisant une ambiance, des sentiments, une émotion. Les heures sont ensuite annoncées par un élève et marquent le début de chaque partie.

« La fille qui rit » de Bernard Friot

Sacrilège, Louise a ri au nez d’un professeur. Elle attend d’être reçue par le proviseur du lycée. Entre deux pouffements étouffés, elle parle d’elle, de ses chagrins, ses amours…

Louise attend d’être reçue par le proviseur. Les minutes s’égrènent, elle laisse vagabonder ses pensées. Il y a tant de choses dans sa tête, dans son ventre : son amour des mots qui comblent le vide, et ses rires qui la saisissent soudain, incontrôlables, énigmatiques et pourtant si bons.

Quintessence de l’adolescente pas bien dans sa peau, la narratrice Louise met mal à l’aise ses proches mais aussi le lecteur ou spectateur. Plus que des larmes à la signification claire, le rire  « intempestif »est dérangeant. Immédiatement, on sent qu’il cache des souffrances plus ou moins conscientes.Ici, il s’agit principalement d’un drame familial, la disparition d’un jumeau. Soit, rire semble l’aider. Mais de mécanisme de protection initial, il a fini par envahir le quotidien de la jeune fille, jusqu’à la rendre socialement inadaptée. Les sens exacerbés que chacun peut ressentir à son âge se concentrent sur cette unique manifestation, avec laquelle elle aime d’ailleurs jouer : la douleur de se retenir, l’envie de se lâcher, la libération quand elle se laisse aller. Bref, le rire est partout, pour le meilleur et pour le pire d’une héroïne à fleur de peau.

10h19 :


Introduction, pour situer le contexte dans lequel se passe la scène.

10h49 :


Le fond instrumental est extrait de « En passant par Tréguier » du groupe Maltavern (avec leur aimable autorisation!)

11h03 :

11h46 :

11h56 :

2 réflexions sur « Interludes »

  1. J’ai découvert vos créations sonores à partir de « La fille qui rit ». C’est magnifique ! Quelle belle idée ! Quelle belle façon de lire ! Félicitations ! Bernard Friot

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.