Voici quelques créations sonores réalisées pour la pièce que travaillent les 3° (2013/2014) en option théâtre au collège René Cassin (Gond Pontouvre 16).
Pour planter le décor :
« Ce n’est pas parce qu’on est mort qu’on n’a plus rien à dire ». De dessous les dalles du cimetière de Moret-sur-Raguse, les défunts se refusent au silence. Jeunes et moins jeunes ressassent leurs joies, leurs amours, leurs rancœurs, leurs regrets et leurs obsessions parfois peu avouables, souvent cocasses ! Surprenante histoire d’une communauté où la singularité de chacun fait résonner en nous ces vivants d’un autre monde. Avec une lucidité implacable, l’auteur français Patrick Kermann laisse entendre une multitude de voix dont le message réconfortant pourrait bien être : « Ne vous inquiétez pas, tout se passera bien! ». Petit village de campagne. Cimetière communal. Ils sont des dizaines ici, tous ou presque se connaissent. Vous allez apprendre tout ce que vous n’avez imaginé savoir… Ils reviennent et veulent nous parler, il suffit de tendre l’oreille… vous allez en apprendre des vertes et des pas mûres!
Chaque interlude correspond à un passage silencieux d’élèves masqués, introduisant une ambiance, des sentiments, une émotion différente allant de la profondeur à la légèreté.
Comme explication à ce stage, je citerai l’article paru dans les DNA du mardi 3 septembre 2013 : « Avec le spectacle « trad » et « folk » donné par l’EMVK aux Allagouttes, à Orbey, vendredi à 17h30, Pauline Menesclou et Valentine Graff, les deux professionnelles titulaires du DUMI ont démontré de la plus jolie manière qu’on apprend sans doute mieux en s’amusant, avec leurs élèves – de 9 à 23 ans- du stage de musique traditionnelle débuté le lundi précédent.
Derrière la première rangée de violoncelles, des violons, un hautbois, une flûte traversière, un saxo en harmonie avec un piano et un xylophone vont mettre à profit leurs acquisitions récentes de perception « à l’oreille », dans un tour du monde musical …et dansant.
Car Pauline a crée, sur des airs qui donnent d’emblée envie de bouger, des chorégraphies simples qui vont être exécutées par des élèves vite rejoints par de hardis spectateurs.
Le récital débute en Macédoine et en Grèce avec des accélérations popularisées par le Sirtaki, avant d’aller en Israël où « le sage et le fou » impose à la partenaire de changer de cavalier, avant de valser en Ukraine, puis de revenir en Italie pour une tarentelle. « C’est facile précise Pauline avec malice, imaginez que vous avez été piqué par une tarentule ». »
Ushti baba (trad Macédoine ) :
Mazemenos (trad Grèce) :
Tsadi Katama (trad Israël) :
Bandura (trad Ukraine) :
La petite boite (trad Russie) :
Tarentella artistica (trad Italie) :
« Qui dit « trad » dit aussi « folk », et on ne peut ignorer l’irlande ni les « scottishs », dont une inédite que les deux enseignantes ont mixée à la sauce mexicaine et le plus fort est que ce mélange insolite est parfaitement harmonieux quand la rudimentaire et campagnarde gigue reçoit les échos ensoleillés des accents latinos et que les accordéons de Valentine et Pauline louchent vers un célèbre bandonéon. »
Reel Saint Paul (trad Irlande) : bientôt en ligne…
Cotula (trad Mexique) :
« Sans prétention mais sans fausse note il est important de le souligner, cette agréable quoique studieuse récréation se terminera sur « Grand Square », ballet mécanique réglé comme un défilé de horse-guards, à un moment où l’émulation progressait dans le public…On en aurait bien repris. »
Voici quelques créations sonores réalisées pour la pièce que travaillent les 3° en option théâtre au collège René Cassin (Gond Pontouvre 16) ; chaque interlude précède une partie, introduisant une ambiance, des sentiments, une émotion. Les heures sont ensuite annoncées par un élève et marquent le début de chaque partie.
« La fille qui rit » de Bernard Friot
Sacrilège, Louise a ri au nez d’un professeur. Elle attend d’être reçue par le proviseur du lycée. Entre deux pouffements étouffés, elle parle d’elle, de ses chagrins, ses amours…
Louise attend d’être reçue par le proviseur. Les minutes s’égrènent, elle laisse vagabonder ses pensées. Il y a tant de choses dans sa tête, dans son ventre : son amour des mots qui comblent le vide, et ses rires qui la saisissent soudain, incontrôlables, énigmatiques et pourtant si bons.
Quintessence de l’adolescente pas bien dans sa peau, la narratrice Louise met mal à l’aise ses proches mais aussi le lecteur ou spectateur. Plus que des larmes à la signification claire, le rire « intempestif »est dérangeant. Immédiatement, on sent qu’il cache des souffrances plus ou moins conscientes.Ici, il s’agit principalement d’un drame familial, la disparition d’un jumeau. Soit, rire semble l’aider. Mais de mécanisme de protection initial, il a fini par envahir le quotidien de la jeune fille, jusqu’à la rendre socialement inadaptée. Les sens exacerbés que chacun peut ressentir à son âge se concentrent sur cette unique manifestation, avec laquelle elle aime d’ailleurs jouer : la douleur de se retenir, l’envie de se lâcher, la libération quand elle se laisse aller. Bref, le rire est partout, pour le meilleur et pour le pire d’une héroïne à fleur de peau.
10h19 :
Introduction, pour situer le contexte dans lequel se passe la scène.
10h49 :
Le fond instrumental est extrait de « En passant par Tréguier » du groupe Maltavern (avec leur aimable autorisation!)
En septembre a été lancé un atelier chorale pour adultes à la MJC « Rives de Charente » à Angoulême. Seulement deux personnes ont répondu à l’appel. Voici un aperçu du travail effectué en 6 séances.
L’atelier « lutheries sauvages » ou création d’instruments de musique a lieu chaque semaine dans le cadre de l’accompagnement éducatif au collège René Cassin du Gond Pontouvre (16).
Lors de chaque séance, les élèves construisent un ou plusieurs instruments de musique puis, à l’aide de la loopstation, ils enregistrent et laissent voguer leur imagination en rajoutant les sons qui leur plaisent.
Les enregistrements suivants sont le fruit du travail réalisé par les 20 stagiaires âgés de 8 à 15 ans, pendant 5 jours, par apprentissage oral uniquement.
Merci à Léon, Benjamin et Zoé (piano), Diane (flûte traversière), Lauriane et Valentin (Flûte à bec), Félicia, Léonore, Elise, Léa, Chloé et Célestine (violon), Lucien, Maxime et Lancelot (saxo), Alice, Jeanne, Juliette, Lucie et Jérémie (violoncelle) !
An-dro :
L’an-dro est une danse bretonne originaire du pays vannetais. Il se danse en ronde, en chaîne ouverte ou par couples, en cortège. Les danseurs, hommes et femmes alternés, se tiennent par les petits doigts. Le pas est similaire à celui de la polka : deux motifs, égaux en temps et en rythme, se succèdent, gauche-droite-gauche puis droite-gauche-droite. Au cours des quatre premiers temps, les bras effectuent un mouvement d’enroulement et au milieu de la phrase musicale ils se retrouvent à l’horizontale vers l’avant ; dans la seconde moitié, ils se déroulent en sens inverse et effectuent une ample courbe pour se retrouver alors légèrement en arrière, comme pour prendre de l’élan.
Branle :
Aux XVIe et XVIIe siècles, les branles se diversifient et désignent un ensemble de danses collectives en chaîne ouverte ou fermée, progressant latéralement à gauche, de mesure binaire ou ternaire. Ils utilisent principalement deux « pas de base » : le double et le simple.
Mazurka :
La mazurka est une danse de couple. Elle est originaire de Pologne, d’allure aristocratique et chevaleresque. La mazurka est une danse à rythme ternaire (3/4), de tempo modéré . Sur le temps 1, le garçon part du pied gauche et la fille du pied droit, ils font un pas de côté.
Pour chaque G (gauche) ou D (droit) sans commentaire, cela signifie que les danseurs reportent le poids du corps sur ce pied, en faisant un petit pas.
À la fin de la figure, les danseurs recommencent au début.
Couramment, on trouvera dans la danse irlandaise, dans la branche du step dancing trois grands rythmes différents: le reel, la jig (pouvant être diviséé en single jig, double jig et slip jig), le hornpipe. Des rythmes donc des musiques différentes, des danses différentes, des chaussures différentes!
Valsebosnienne :
Populaire ou de société, la valse est une danse généralement écrite sur une mesure à 3/4, prise parfois à la noire (valse lente à trois temps binaires) ou le plus souvent à la blanche pointée (à la mesure, à un temps ternaire) cadençant son fameux rythme binaire et dans laquelle le couple enlacé se déplace sur la piste en tournant sur lui-même.
Scottish :
La scottish est une danse de bal en couple, de mesure binaire (2/4), au tempo modéré qui vient, comme beaucoup de danses de couples, d’Europe centrale.
Elle fut introduite en Grande-Bretagne en 1848 sous le nom de German polka et fit son apparition dans les salons parisiens deux ans plus tard sous le nom de shottish.
Lorsque la première guerre mondiale éclata, elle fut renommée scottish par les français, du fait des forts sentiments anti-allemands.
Et voilà comment d’aucun pensent, bien à tort, qu’elle est originaire d’Ecosse.
La polka est une danse originaire de Bohême (actuelle République tchèque), à deux temps, de tempo assez rapide, aux rythmes bien articulés. Explication de la danse : http://www.boite-a-frissons.fr/dansesa2/polka.htm
7 sauts :
Le saut est un type de danse particulier que l’on trouve exclusivement dans le territoire basco-béarnais.
Le territoire basco-béarnais correspond au département des Pyrénées Atlantiques. Contrairement à ce qu’indique leur nom, elles ne sont pas sautées. Le corps, la tête et les bras prennent peu de part au mouvement de la danse. Les bras pendent librement le long du corps. Les pieds, seuls, agissent, avec souplesse et volubilité. Dans la tradition, sauf exception, les sauts étaient des danses d’hommes.
Les 4 boucles qui suivent ont été réalisées en colonie musicale lors d’un atelier découverte autour de la loop station, en juillet 2012.
Merci à Augustin, Cléo, Léo, Noé, Mehdi, Jeanne, Anna, Géraud, Mathieu et Mélissa pour leurs créations !